OPPIDUM ?

 

L'oppidum de Chaux ne suscite aucun intérêt chez les autorités compétentes qui nient par ailleurs qu'il puisse s'agir d'un oppidum (à l'instar de celui de Château vilain).

Laissons s'exprimer sur le sujet un érudit du cru puisqu'il est natif de Nozeroy.

Le regard qu'il porte sur cette partie du Jura est fatalement dénué de tout parti-pris puisque son ouvrage date de ... 1550.

  

 

 

Gilbert COUSIN (1506-1572) description de la Franche-Comté annèe 1550- traduction 1863

 

Extrait :

 

Ab hoc oppido, unius milliarii intervallo, ad sinistram, abest Calx, arx celebris, optime in ad modum sublimi monte sita, natura simni et manu munitissima.

Et monti sujectus ejusdem nomini pagus.

Huic arci propinquus est Fonssena, pagus immensus.

Ideo sic dictus, quod in eo fons Senae fluminis fit

Senam fluvium fama et atura ingentem, ex fonssena pago ab co denominato exorientem, ac saxosa convalle per plancas et sienum vicos labentem juxta burgum oppidum.

 

A un mille de château vilain, sur la gauche, se dresse la Chaux-des-Crotenay, place  célèbre, bâtie sur une montagne extrêmement élevée, et fortifiée tout à la fois par la nature et par les hommes. A ses cotés existe un hameau du même nom...

 

Prés de la Chaux des Crotenay est Foncine, très grand village... ainsi nommé parce que la rivière La Senne y prends sa source...

 

La Senne gracieuse et fameuse rivière, qui prend sa source au village de Foncine, qui lui doit son nom, et qui coule dans une vallée rocheuse en passant par les villages des Planches et Syam qui jouxtent la place forte (°).

 

(°) traduction à préciser

 

NB : Évidemment, G.COUSIN n'emploie pas forcément le terme "oppidum" dans un sens antique même si cela reste une possibilité, par contre il semblait bien avoir remarqué que la topographie générale du site en faisait une "place forte" remarquable, ce que l'on semble volontairement ignorer aujourd'hui.

Et c'est bien pour cela qu'un château-fort avait été bâti à l'endroit le moins accidenté du site afin de surveiller la route de Genève ainsi que les deux vallées adjacentes. Il va de soi que G. Cousin y fait d'abord référence avant de décrire le site de la même manière que Jules César.